Lofts & agencements contemporains Editions Massin - page 15

153
3
2
ISOLER
LE TOIT
C’est toujours le toit qu’il faut isoler en priorité car c’est lui
la plus grande source de déperditions de chaleur en hiver,
mais aussi la principale source de surchauffe en période
estivale, en particulier si les combles sont aménagés. C’est
logique : plus léger que l’air froid, l’air chaud s’élève et
monte jusqu’à la toiture, d’où il s’échappe si rien n’est fait
pour le retenir à l’intérieur. En été, la chaleur provient du
rayonnement solaire et pénètre dans le bâtiment à travers
le toit, les transferts de chaleur s’effectuant toujours du
plus chaud vers le plus froid. Cette nécessité d’isoler la
toiture est, en outre, accentuée par la configuration des
maisons de ville, en majorité développées en hauteur et
favorisant le tirage thermique naturel (ascension de l’air
chaud). L’isolation extérieure est, dans tous les cas, la plus
performante et demeure facilement réalisable sur une toi-
ture en ville. Elle exige néanmoins un budget plus impor-
tant qu’une isolation intérieure, ainsi que les compétences
d’une entreprise spécialisée. Elle implique de découvrir le
bâtiment et s’effectue donc obligatoirement à la belle sai-
son, à l’occasion d’une surélévation ou d’une rénovation
lourde de la toiture. Sa mise en œuvre nécessite la mise
en place d’un échafaudage qui engendre un coût supplé-
mentaire et pour lequel il faut demander une autorisation
auprès des services techniques de la municipalité.
PROTÉGER
LA FAÇADE
Même si elles sont de surface réduite, les façades des mai-
sons de ville peuvent aussi faire l’objet d’une amélioration
thermique. Cette dernière varie selon l’âge du bâtiment
qui détermine en grande partie sa nature et ses spécifi-
cités techniques. Ainsi, des constructions anciennes anté-
rieures au
xx
e
 siècle bénéficient en général d’épais murs
maçonnés, donc d’une inertie importante. Cette inertie est
déterminante pour le confort thermique et mérite d’être
préservée, car elle garantit, entre autres, une certaine fraî-
cheur intérieure en été, quand la température extérieure
grimpe. Ce type de murs peut se contenter d’une simple
correction thermique dont le but est de réduire le phéno-
mène de paroi froide générée par les matériaux qui les
composent. On procède alors, à l’intérieur, à la pose d’un
isolant mince, d’un enduit isolant ou d’un revêtement dit
« chaud » comme du bois, de la laine, du liège ou du tissu
tendu. Rappelons qu’il s’agit juste de réduire le rayon-
nement froid du mur, sans nuire à sa capacité d’inertie.
Des bâtiments plus récents ne disposant pas d’une inertie
performante exigent une véritable isolation qui s’effectue
le plus souvent par l’intérieur, l’isolation extérieure étant
difficile à réaliser en ville pour des raisons d’alignement et
de débordements sur la voie publique.
1...,5,6,7,8,9,10,11,12,13,14 15
Powered by FlippingBook