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Esprit industriel
1.
La dépose des enduits existants a permis de faire apparaître la
nature des murs en brique et pierre, laissés en l’état après nettoyage
et rejointoyage.
2.
Les cloisons vitrées à structure métallique isolent la salle de bains
et la cuisine, toutes deux éclairées en second jour.
3.
Au sol, les panneaux de parquet d’Arembert ont été reposés après
avoir été démontés et envoyés chez un ébéniste pour y être assemblés
solidement.
2
3
C’est dans le cœur historique de Lyon
que l’architecte Jean-Claude
Gatto a entrepris de rénover pour sa famille un appartement situé dans un
bel immeuble du début du
xx
e
siècle. Laissé dans son jus et n’ayant subi
quasiment aucune modification depuis 1900, celui-ci nécessite de nombreux
travaux. Il s’agit en particulier de revoir entièrement les installations d’élec-
tricité, de plomberie et de chauffage, toutes trois obsolètes et datant d’un
temps où le respect des boiseries et des parquets était alors secondaires.
L’architecte a donc trouvé une installation électrique dont les fils étaient col-
lés directement sur les boiseries, traversaient les murs par de simples trous
percés ou passaient simplement sous les portes ! Quant au chauffage installé
plus tardivement, ses tuyaux en cuivre étaient fixés tant bien que mal sur les
plinthes et traversaient par endroits le magnifique parquet d’Arembert. La
première démarche fut donc de mettre tout l’appartement à nu. Les diverses
installations sont donc démontées, y compris tous les sanitaires qui étaient
Exemple 1
d’époque. Les sols en carrelage sans charme et datant probablement des
années 1960 sont déposés et le parquet démonté pour être restauré. Tous
les cadres, portes, boiseries et moulures sont à leur tour démontés pour être
décapés et repeints. Enfin, certains enduits sont enlevés pour faire appa-
raître les murs d’origine, certains en brique et d’autres en pierre. Une fois
nettoyés, ces derniers sont ensuite rejointoyés avec un mortier de chaux
hydraulique. L’idée de l’architecte étant de réhabiliter l’appartement dans un
esprit industriel, il a donc créé des cloisonnements en verre et acier patiné
rouillé, intégrant un versant vitré comme dans la tradition des ateliers d’an-
tan. Composées de tôle pleine en partie basse, ces cloisons vitrées isolent la
cuisine et la salle de bains auxquelles elles offrent un second jour, l’intimité
de la seconde étant respectée par des stores à lamelles. Meubles et objets
chinés ou récupérés sur des chantiers d’usine en démolition complètent cet
esprit recréé avec authenticité.
