Lofts & agencements contemporains Editions Massin - page 7

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ATTÉNUER
LES DÉFAUTS
Pour optimiser l’efficacité du chauffage et ne pas le transformer en gouffre
financier, il est essentiel de pallier aux principaux défauts du lieu. Les locaux
professionnels n’ont pas été conçus pour être habités et ne disposent donc
pas de l’isolation minimale indispensable à un logement. La première étape
consiste donc à procéder à son isolation, du sol à la toiture, en passant par
les murs, les méthodes et les matériaux retenus étant choisis en fonction de
la situation, de l’âge et des caractéristiques du bâtiment. Les baies vitrées
doivent être améliorées, changées quand cela s’avère possible (surtout fi-
nancièrement…), parfois doublées quand l’épaisseur (ou la création d’un
doublage isolant) l’autorise (voir p.71). En un mot, avant de produire de la
chaleur, il faut réduire au maximum les sources de déperditions. Néanmoins,
en toute logique, plus le volume à chauffer est important, plus le chauffage
coûte cher. Il faut donc s’attendre à ce que ce poste reste important.
PRIVILÉGIER
LE RAYONNEMENT
Tout le monde sait que l’air chaud, plus léger que l’air froid, monte, ce qu’il
fait d’autant plus volontiers que la hauteur est importante… Avec un chauf-
fage par convection, c’est l’air qui est chauffé par des radiateurs muraux,
générant ainsi un mouvement d’air qui transporte avec lui les poussières de
la pièce. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les traces noires au-des-
sus des radiateurs… Dans un grand volume, la convection s’effectue plus
difficilement et la répartition de la chaleur n’est pas homogène. En outre, un
chauffage par convection n’est réellement efficace que lorsque les parois
sont suffisamment bien isolées pour ne pas devenir des parois froides. Rap-
pelons que, pour simplifier, la température ressentie est une moyenne entre
les températures de paroi et la température de l’air (celle qu’affiche le ther-
momètre). En réalité, le ressenti de la température des parois est jusqu’à
40% supérieur à celui de la température de l’air car il s’agit d’un échange de
chaleur par rayonnement et non plus de convection. En clair, le thermomètre
peut afficher 22°C, si les murs ou le sol n’affichent pas plus de 12°C, la
température ressentie sera de l’ordre de 17°C et l’inconfort évident…
PRÉFÉRER
LE PLANCHER CHAUFFANT
Si le chauffage par rayonnement peut être offert dans une moindre mesure
par des radiateurs rayonnants, c’est intégré dans le plafond, les murs ou le
sol qu’il est le plus efficace car il génère de plus grandes surfaces rayon-
nantes. En plafond, il est de source électrique et peu efficace dans les grands
volumes car trop éloigné des occupants. En mur, il est efficace mais ne
convient pas lui non plus aux grandes pièces. C’est le plancher chauffant
qui demeure le mieux adapté aux grands volumes car il garantit une chaleur
homogène dans la zone « d’habitabilité ». La grande hauteur sous plafond
des locaux professionnels autorise en général sa réalisation qui nécessite
une surélévation d’environ 10 cm (à laquelle il faut additionner l’épaisseur
du revêtement de sol). Un plancher chauffant peut être alimenté par diverses
sources d’énergie, y compris avec de l’énergie solaire (on parle alors de PSD,
plancher solaire direct) à condition de prévoir un appoint indépendant comme
un poêle à bois ou des radiateurs électriques. Quand le gaz est la source
d’énergie, on privilégie les chaudières à condensation dont le rendement est
de 25 à 30% supérieur à celui des chaudières classiques.
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