Lofts & agencements contemporains Editions Massin - page 5

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Lumière
C’est par une annonce
parue dans le journal que cet ancien atelier de me-
nuiserie, situé au cœur d’un quartier populaire de Paris, a trouvé de nouveaux
acquéreurs. Situé au fond d’une cour encadrée d’immeubles, l’atelier ne dis-
posait que d’une verrière de toiture en assez mauvais état comme unique
apport de lumière. Cette dernière a dû être entièrement refaite à l’identique,
composée cette fois d’une structure en aluminium (contre anciennement de
l’acier) et de panneaux de polycarbonate en guise de remplissage, là où se
trouvait auparavant du verre armé. Les matériaux synthétiques offrent une
alternative économique au verre car ils sont moins onéreux, néanmoins pour
une moindre qualité esthétique. Malgré tout, leur faible poids ne nécessite
pas de structure renforcée. Incassables, ils offrent une isolation thermique
satisfaisante en hiver à condition de disposer d’une épaisseur d’au moins
32 mm et de 4 ou 5 parois cloisonnantes. S’ils laissent passer quasiment
autant de lumière que le verre, leur facteur solaire est moins performant
Exemple 2
1.
 Derrière la cloison vitrée, la chambre ne dispose pas d’ouverture et
bénéficie de la lumière de la verrière en second jour.
2.
 Niché au fond de la cour, l’ancien atelier annonce la couleur avec ses
papiers de soie collés sur les vitres.
3
2
3.
 La cuisine bénéficie aussi de la lumière généreuse de la verrière, sa
presque blancheur elle aussi ponctuée de touches de couleurs toniques.
(de l’ordre de 45% contre 25 à 30% en moyenne pour du verre) au point
d’en faire des facteurs favorisant les surchauffes estivales, en particulier s’ils
sont orientés à l’ouest ou au sud. Des protections doivent alors leur être
associées, capables en outre de réduire un trop fort éclairement. Enfin, ils ont
l’inconvénient de générer une résonance importante et amplifient les bruits
d’impact de pluie. Dans le cas présent, les panneaux ont été choisis dans
une version translucide qui floute la vue et respecte l’intimité du lieu vis-à-vis
des immeubles environnants. La verrière étant la seule source de lumière,
les autres pièces sont éclairées par des seconds jours à travers des cloisons
en partie vitrées. Mis à part le changement de la verrière, l’atelier a nécessité
une totale réfection. Plomberie, électricité et chauffage ont ainsi été entière-
ment refaits, ce dernier étant assuré par une chaudière à gaz et distribué par
des radiateurs en fonte dénichés chez un récupérateur de matériaux et remis
en état. Tous les volumes d’origine ont été préservés.
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