Rénover & transformer dans l'ancien Marie Claire - page 15

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UNE CHAPE
Sèche
La méthode sèche n’utilise ni eau, ni ciment, ni sable, et ne requiert pas de
gros matériel. Le chantier reste donc propre et la chape ainsi réalisée n’exige
aucun temps de séchage, permettant la pose immédiate de n’importe quel
revêtement de finition. Cette méthode permet de rattraper jusqu’à 12 cm de
différence de niveau mais peut aussi se limiter à une épaisseur de 5 cm. Elle
permet d’améliorer l’isolation acoustique, voire l’isolation thermique grâce au
choix de panneaux isolants spécifiques. Enfin, la surcharge occasionnée étant
peu importante, cette méthode peut être appliquée sur des structures légères.
La première étape consiste à vérifier l’état du support, éventuellement d’en
reboucher les trous, avant d’y appliquer un film étanche microperforé, un
feutre minéral ou un papier kraft. Quand le dénivelé est trop important, la
mise en place des granulats peut être précédée par la pose de dalles de
polystyrène de forte densité en une ou plusieurs épaisseurs, permettant ainsi
de réduire le volume de granulats nécessaire. Répandus pour obtenir une
couche d’au moins 2 cm, ces derniers peuvent être de natures diverses : à
base d’argile expansée (les moins chers) ou de roche volcanique, en chanvre
ou en roche expansée enrobés de bitume, ou en bois (les plus écolos). Ils sont
ensuite couverts avec des plaques de sol composées de plâtre haute dureté
(« Placosol » de Placo, « Prégychape » de Lafarge), de gypse et de cellulose
(« Plaque de sol » de Fermacell), de ciment («Aquaplanel Floor » de Fnauf) ou
de fibres ciment («Hydroplanel » d’Eternit). Ces plaques sont posées en une
ou deux couches, solidarisées entre elles mais pas des parois verticales.
Les chapes sèches n’acceptent que les cloisons légères et doivent recevoir
une étanchéité avant d’être carrelées. Elles restent relativement onéreuses et
sont de préférence réservées aux petites surfaces.
UNE CHAPE
Allégée
Une chape légère est une chape dans laquelle les graviers sont remplacés
par des agrégats plus légers comme l’argile, la roche expansée, le poly­
styrène ou les fibres de bois. Sa mise en œuvre est similaire à celle d’une
chape traditionnelle, en particulier elle doit être désolidarisée des murs péri­
phériques par un joint souple. Au même titre qu’une chape sèche, une chape
légère n’est pas structurelle et doit être mise en œuvre sur une structure por­
teuse saine, en bon état et soigneusement préparée. Elle doit néanmoins être
armée avec un treillis de carreleur, à moins que le mélange n’intègre déjà des
fibres. Le mortier peut être préparé sur place en prenant soin de respecter les
dosages préconisés par les fabricants mais il existe également des mortiers
allégés prêts à gâcher (TBA, Laterlite, Efisol, Granuland). Sur un plancher
bois, la première étape consiste à dérouler un feutre, un résilient phonique
ou éventuellement un film polyane microperforé. Le mortier est ensuite coulé
sur une épaisseur minimale de 8 cm, y compris au-dessus des gaines et
conduits qui peuvent y être intégrés. Selon la surface il peut être nécessaire
de prévoir des joints de fractionnement. Ce type de chape constitue une très
bonne isolation thermique et une isolation acoustique satisfaisante vis-à-vis
des bruits aériens. Elle peut recevoir tous types de cloisonnements et coûte
moins cher qu’une chape sèche, mais sa mise en œuvre exige un matériel
lourd et un savoir-faire professionnel. Elle nécessite au moins une semaine
de séchage et la réalisation d’un ragréage lissant avant la pose d’un revê­
tement souple. Le carrelage peut être scellé 24 à 48 heures après la prise,
mais la pose d’un parquet réclame un délai de séchage de 15 jours.
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