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Mise en lumière
Une transformation intérieure
Construit en 1830,
cet ancien bâtiment agricole est longtemps resté à
l’abandon avant d’être acquis par un jeune couple plein d’enthousiasme et
d’énergie, bien décidé à le transformer en un logement spacieux. Il faut dire
que l’espace ne manquait pas avec une emprise au sol de 16 m par 10 m
de largeur, et une hauteur sous faîtage de plus de 9 m. L’édifice était solide
et globalement en bon état, mais un pan de toiture méritait d’être refait car
une partie de ses chevrons était fragilisée. Ils ont donc été remplacés et la
couverture refaite à neuf avec des tuiles mécaniques imitant les tuiles plates
anciennes. À l’origine, les murs en pierre locale étaient enduits à l’intérieur
comme à l’extérieur avec un mélange à base de chaux, ciment et sable.
Amoureux de la pierre, les nouveaux propriétaires ont souhaité «décroûter»
les murs pour la rendre apparente. Une fois l’opération effectuée, les pierres
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ont été grattées puis protégées par l’application d’un imperméabilisant. Ces
premiers travaux sur le bâti ne se sont pas faits sans l’intervention de l’archi
tecte Guillaume Chevalier, sollicité pour transformer cette ancienne grange en
logement. Deux murs de refend en pierre partageaient le bâtiment en trois
travées d’environ 5 m de large. C’est l’un d’eux percé d’un très grand arc
de 6 mètres de hauteur qui est devenu le point de départ de la répartition
des espaces de vie commune et privatifs. Le second mur a été percé d’une
ouverture cintrée large de 2 m par laquelle on accède désormais au séjour,
les pierres issues de la démolition ayant été récupérées pour la réalisation
d’autres ouvrages intérieurs. La hauteur disponible étant très importante,
l’architecte l’a parfois distribuée en différents niveaux, passerelles ou mezza
nines, créant des vues des unes aux autres, mais aussi préservée ponctuelle
ment dans certaines pièces pour un effet «cathédrale» comme dans le petit
séjour. Le bâtiment d’origine ne disposant que de peu d’ouvertures, il a fallu
en ouvrir tout en préservant l’intégrité des façades. Les nouvelles fenêtres ont
ainsi été encadrées de pierre du Châtillonais, comme la grande verrière du
séjour, unique trace extérieure visible de la transformation intérieure.
