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Préau d’hier
Un atelier d’artiste
C
ette charmante maison normande
n’était à l’origine que la dépendance
d’une grande ferme divisée au fil des successions.Adossée au mur de clôture
de la propriété, elle était prolongée d’un préau simplement offert par l’exten
sion de la toiture. Comme c’est souvent le cas, c’est l’arrivée d’une nouvelle
propriétaire avec son regard neuf, des besoins différents et une volonté de
remettre les lieux en état qui a donné naissance au projet d’extension, non
pas pour créer une surface habitable supplémentaire, mais plutôt pour s’offrir
ce dont rêvent tous les artistes : un atelier baigné de lumière. L’idée d’utiliser
la surface du préau s’imposa vite car il suffisait de fermer cet espace ouvert
à tous vents, la couverture existant déjà. Une démarche plus classique aurait
consisté à compléter la structure bois existante et à la combler avec un torchis
à base de chaux comme le veut la tradition régionale, mais c’est d’un atelier
dont il était question, avec son grand besoin de lumière. C’est donc tout
naturellement que prit forme le projet de créer des murs de verre, dont la
structure serait aussi épurée et discrète que possible. L’acier s’imposa pour
la finesse de ses profilés et les façades furent fixées contre la face intérieure
de la poutraison, reposant sur un muret de pierre. Réalisée en simple vitrage,
la verrière n’est pas chauffée et devient difficilement praticable durant les
mois d’hiver, mais elle compose alors un espace tampon qui joue un rôle
thermique important en isolant la maison du froid extérieur.
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